Simon Marchand, candidat du Bloc Québécois dans Hochelaga.

LES CIRCONSCRIPTIONS À SURVEILLER LUNDI DANS L’EST

La remontée spectaculaire du Bloc Québécois dans les intentions de vote pour l’élection fédérale de lundi prochain et la puissance montréalaise des troupes de Justin Trudeau laissent entrevoir un changement de garde très probable dans Hochelaga, et possible dans Rosemont−La Petite-Patrie, deux comtés actuellement aux mains des néo-démocrates.

Alors que tout devrait être au beau fixe dans les circonscriptions historiquement libérales que sont Bourassa, Honoré-Mercier (Pablo Rodriguez) et Saint-Léonard−Saint-Michel, que le site d’analyse de sondages Québec 125 donne aux rouges avec une forte majorité et plus ou moins 50 % des voix, la soirée électorale s’annonce plus intéressante à suivre « au sud de l’est » où le Bloc Québécois a notamment des chances de récupérer des comtés qui se sont rangés ces dernières années du côté du NPD.

Hochelaga

Rappelons d’entrée de jeu que l’élection de 2015 fut extrêmement serrée dans cette circonscription. La néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet avait alors réussi à garder son siège pour un deuxième mandat consécutif avec seulement 500 voix de majorité sur la libérale Marwah Rizqy et environ 1 000 voix sur le bloquiste Simon Marchand.

La situation semble toutefois plus difficile pour Catheryn Roy-Goyette, la nouvelle candidate de Jagmeet Singh, qui serait en date d’aujourd’hui actuellement 3e selon Québec 125 avec 22,8 % des intentions de vote, derrière les libéraux (28,2 %) et le bloquiste Simon Marchand qui voguerait allègrement sur la vague surprenante de son parti avec quelque 35,4 %. Ce serait une belle victoire du Bloc Québécois dans un comté longtemps représenté par le souverainiste et ancien maire de l’arrondissement Réal Ménard, du temps de Gilles Duceppe.

Rosemont−La Petite-Patrie

La bataille est rude dans le comté aux fortes tendances progressistes de Rosemont−La Petite-Patrie. Si le lieutenant politique du NPD au Québec Alexandre Boulerice y règne depuis huit ans avec deux fortes majorités consécutives (environ 50 % des voix), cette fois les sondages annoncent une lutte plus serrée.

Toutefois, le militant néo-démocrate demeurerait en bonne posture avec 38,4 % des intentions de vote, un rare comté en avance pour le NPD en ce dernier week-end de campagne électorale. C’est le Bloc Québécois qui a grimpé considérablement dans les pronostics locaux ces derniers jours avec une estimation de Québec 125 à 30,5 % pour le candidat Claude André, alors que les libéraux et sa candidate Geneviève Hinse auraient dégringolé au 3e rang avec 20,5 % alors que le 29 septembre Québec 125 les donnait favoris avec 32 % des voix. Cela explique peut-être la présence du chef Justin Trudeau dans le comté jeudi le 17 octobre dernier, venu certainement prêter main forte à sa candidate pour le dernier droit.

La Pointe-de-l’Île

Bien en selle dans les intentions de vote avec plus de 46 % selon Québec 125, le bloquiste Mario Beaulieu n’aurait semble-t-il pas à s’inquiéter de ses adversaires dans la présente campagne et s’enlignerait solidement vers un deuxième mandat consécutif alors qu’il avait recueilli en 2015 33,5 % des voix, soit 5 % de plus que les libéraux, qui seraient encore cette année aux alentours de 27 % des intentions de vote, le NPD loin derrière avec moins de 10 %.

L’intérêt de cette course locale est plutôt de voir si le candidat conservateur et maire de Montréal-Est, Robert Coutu, réussira à déjouer les prévisions de Québec 125. Ce dernier affirme que selon ses propres chiffres qu’il a compilé lors de son impressionnante tournée de porte à porte (plus de 40 000 adresses visitées), le Parti Conservateur serait plutôt au-delà des 25 % dans les intentions de vote des résidents de la Pointe-de-l’Île. La réponse, nous l’aurons… lundi!