L’ex-ministre Camille Laurin (crédit photo : Adrien Hubert, Bibliothèque et Archives nationales du Québec).

BOURGET OU CAMILLE-LAURIN ?

Le député caquiste de la circonscription de Bourget, Richard Campeau, souhaite que le comté porte plutôt le nom de Camille-Laurin à compter des prochaines élections, au lieu de rendre hommage à l’illustre écclésiastique.

Ainsi, M. Campeau invite la population québécoise à appuyer massivement le lancement d’une pétition visant à honorer l’œuvre de l’ancien péquiste et ministre Camille Laurin, pétition qui sera disponible dans l’espace dédié sur le site de l’Assemblée nationale du Québec. Il sera possible de la signer entre le 9 février et le 9 mars 2021 et son dépôt coïncidera avec le 22e anniversaire de décès de M. Laurin le 11 mars.

« Il s’agit d’un projet qui me tient particulièrement à cœur. Alors que s’ouvrira cet hiver un nouveau chapitre très entendu du dossier linguistique, il m’apparait plus que légitime d’honorer la mémoire de Camille Laurin en renommant la circonscription en son nom. J’invite les québécoises et les québécois, peu importe leur affiliation partisane, à appuyer cette idée. M. Laurin a eu un impact indélébile dans la société québécoise, que ce soit à titre d’homme politique ou de psychiatre », a déclaré Richard Campeau par voie de communiqué ce matin.

Le député de Bourget, ou peut-être éventuellement de Camille-Laurin, Richard Campeau (photo courtoisie).

Notes biographiques*

Camille Laurin (1922-1999) est un psychiatre et homme politique québécois.

Né à Charlemagne, M. Laurin fait ses études en médecine à l’Université de Montréal, puis se spécialise en psychiatrie, à Boston, et en psychanalyse, à Paris. Le Dr Laurin a exercé sa profession à compter de 1957 à l’Institut Albert-Prévost de Montréal, en plus d’être nommé professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Monsieur Laurin est élu pour la première fois dans la circonscription de Bourget en 1970. Il sera réélu en 1976 et 1981. Après une pause politique, il obtiendra de nouveau la confiance des électeurs de la circonscription de Bourget entre 1994 et 1998.

Au cours de ses quatre mandats, il sera chef parlementaire, ministre d’État au Développement culturel, ministre d’État au Développement culturel et scientifique ainsi que ministre des Affaires sociales. Il aura été le maître d’œuvre de la Charte de la langue française, adoptée le 26 août 1977.

Faits saillants toponymiques*

Camille Laurin (1922-1999), ancien ministre et député de Bourget, est rappelé dans trois noms officiels:

Rue Camille-Laurin, à Montréal;

Édifice Camille-Laurin, à Montréal, édifice qui abrite les bureaux de l’Office québécois de la langue française;

Bibliothèque Camille-Laurin, à Charlemagne, ville de naissance de Camille Laurin.

Monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal de 1840 à 1876, est pour sa part rappelé dans 30 noms de lieux, soit 23 noms de voies de communication et 7 toponymes. Il est notamment rappelé à Lévis, son lieu de naissance, ainsi qu’à Montréal, où il a exercé sa fonction d’évêque.

* SOURCE Assemblée nationale du Québec