Photo: Emmanuel Delacour/EMM

SEULEMENT UN CHIEN SUR CINQ ENREGISTRÉ À MONTRÉAL MALGRÉ L’OBLIGATION

Un grand nombre de permis pour la détention d’un chien provient de l’est de Montréal, deux arrondissements du secteur étant au sommet de la liste.

Effectivement, c’est dans Mercier – Hochelaga-Maisonneuve et Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles que l’on retrouve le plus de détenteurs de permis pour chien. Selon des données rendues publiques par la Ville de Montréal, on dénombre 2945 permis de chien dans MHM, tandis qu’on en compte 2727 dans RDP-PAT. C’est l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie qui se place en troisième position, avec 2649 chiens enregistrés sur son territoire.

Les données sont extraites d'une demande d'accès à l'information diffusée par la Ville de Montréal.

Les données sont extraites d’une demande d’accès à l’information diffusée par la Ville de Montréal.

Au total, c’est donc plus de 40 % de tous les chiens qui sont déclarés sur l’ensemble du territoire montréalais qui se trouvent dans l’est de la métropole, soit 11 159 sur 28 790 chiens enregistrés.

En se basant sur les plus récentes données démographiques disponibles par arrondissement qui datent de 2021, on constate que deux des territoires mentionnés ci-haut font partie des six arrondissements avec le plus haut taux de chiens déclarés par citoyens dans la métropole. Dans RDP-PAT il y a donc environ 25 chiens enregistrés pour 1000 citoyens, alors qu’il y en a 21 dans MHM.

C’est toutefois Verdun qui remporte la palme pour le plus haut taux de chiens enregistrés par citoyens, soit 29 chiens pour 1000 habitants.

Permis en baisse

Depuis la création du premier règlement de registre des chiens de Montréal en octobre 2016, le nombre de canins déclarés est à la baisse dans tous les secteurs de la ville. En effet, selon ce que rapportait en 2017 un article de Radio-Canada, il y avait 35 768 chiens enregistrés au mois de février de la même année, tandis que les plus récentes données sur le registre, qui datent de février 2022, indiquent qu’il y en a désormais 28 790. Il s’agit donc d’une baisse de 19,5 % de chiens conformément déclarés en cinq ans.

Qui plus est, Montréal estime que seulement 20 % des chiens vivant sur son territoire sont déclarés en bonne et due forme. Questionnée à ce sujet, la Ville affirme être « consciente que des efforts additionnels sont à faire et planifie des actions en ce sens ». En effet, selon l’administration montréalaise, « différentes raisons peuvent expliquer la fluctuation au niveau de la prise de permis à travers le temps, notamment la médiatisation entourant la réglementation et l’obligation de prendre un permis, les différentes stratégies de communication et de sensibilisation mises en œuvre, l’obligation de stériliser et de micropucer les chats et les chiens depuis 2020, les différents effets de la pandémie, etc. »

Photo: Emmanuel Delacour/EMM

« La Ville de Montréal communique régulièrement sur l’obligation de prendre le permis, ajoute-t-on. Elle sensibilise également les gardiens sur le terrain à cet effet à travers le travail de ses patrouilleurs canins et, s’il y a lieu, émet des constats d’infraction tel qu’il est prévu à la réglementation. Depuis l’allégement des conditions sanitaires, les patrouilleurs canins reprennent également certaines activités comme l’animation de kiosques d’information dans les salons d’animaux de compagnie, notamment. »

Enfin, l’administration rappelle que l’enregistrement d’un chien auprès de sa municipalité est obligatoire en vertu du Règlement d’application de la Loi visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens (chapitre P-38.002, r.1) et du règlement de la Ville de Montréal en la matière.