Lancement de l’initiative « L’économie sociale : j’achète ! » le 2 février dernier, une action qui favorise l’achat auprès des entreprises d’économie sociale, portée par le CESIM (photo courtoisie CESIM)

PAROLE DU CESIM : L’ÉCONOMIE SOCIALE VA FAIRE JASER DANS L’EST!

Avis à tous ceux et celles qui ont un intérêt envers le développement de l’économie sociale dans leur communauté, le Conseil d’économie sociale de l’île de Montréal (CESIM) vous invite à venir discuter de vos projets, de votre vision de ce modèle d’affaires, et à échanger avec d’autres acteurs du milieu dans le cadre des Conversations montréalaises. Quatre rencontres en matinée auront bientôt lieu dans l’est, l’ouest, le nord et le sud de la ville, qui culmineront en une Grande conversation le 23 avril prochain. Certaines de ces rencontres seront suivies de visites dans le secteur pour découvrir un ou des projets qui animent le quartier.

L’objectif de cette conviviale série d’événements est relativement simple, explique Anyle Côté, directrice générale du CESIM : « C’est une belle occasion pour nous d’aller voir ce qui se passe sur le terrain, d’en connaître davantage sur les besoins et les enjeux des entreprises d’économie sociale qui évoluent sur notre territoire. Et de voir comment on peut mieux les soutenir, mais aussi comment l’économie sociale peut apporter des réponses inédites, concrètes, pour relever des défis actuellement importants pour la communauté. On peut penser à la crise du logement par exemple, la sécurité alimentaire, la mobilité… entre autres. »

L’organisme, qui a pour mission de faire rayonner l’économie sociale montréalaise, compte donc sur ces rencontres pour l’aider à peaufiner son plan d’action des prochaines années, mais aussi pour préparer ses interventions dans le cadre du grand Sommet de l’économie sociale qui aura lieu en mai 2025, organisé par le Chantier de l’économie sociale.

Anyle Côté, directrice générale du CESIM (courtoisie CESIM)

Si cette série d’événements aura permis au CESIM de capter une foule d’informations stratégiques et de recadrer quelque peu l’état de l’économie sociale à Montréal, les participants, quant à eux, bénéficieront certainement de retombées plus directes. « L’esprit dans lequel on organise les Conversations montréalaises, dans le fond, c’est de créer un espace pour que les gens puissent parler des projets qui les animent et d’avoir la chance de créer des liens et des possibilités de collaboration avec d’autres. C’est aussi pour nous une occasion d’être à l’écoute », souligne  Anyle Côté. Cette dernière considère par ailleurs que depuis la fin de la pandémie, le milieu n’a pas forcément retrouvé ce genre d’espaces-là. « Ce que je réalise avec nos entreprises d’économie sociale, c’est à quel point finalement elles appréciaient ce type de rencontres, de moments d’échange qui permettaient de discuter des façons de faire de l’un et de l’autre, des défis à relever par chacun, de voir si c’est possible de s’entraider, de co-développer, et tout ça dans un cadre convivial. Depuis la pandémie, on a perdu, on dirait, plusieurs de ces occasions. »

Pourquoi organiser quatre rencontres aux quatre coins de la ville au lieu d’un seul événement métropolitain? Pour permettre à plus de gens de pouvoir participer selon leur horaire, mais aussi pour choisir sa rencontre en fonction de certains intérêts. « Ainsi les intéressés peuvent choisir là où c’est plus pertinent pour eux. Par exemple, un entrepreneur en économie sociale de l’est peut décider que c’est plus intéressant pour lui d’aller échanger avec des collègues de l’ouest parce qu’il a des projets de collaboration, ou bien il veut en savoir plus sur des projets qui se passent là-bas. Ça offre plus d’opportunités pour le réseau si on organise quelques rencontres et non une seule. J’ajouterais que c’est aussi intéressant de comparer ce qui se passe d’un secteur de la ville à l’autre en termes d’économie sociale, parce que les besoins ne sont pas nécessairement tout à fait les mêmes dans chaque territoire », avance Anyle Côté.

Modèle économique en croissance

Saviez-vous qu’à Montréal il y aurait quelque 2 800 entreprises d’économie sociale répertoriées dans à peu près toutes les sphères d’activité? Il s’agit d’organismes à but non lucratif ou de coopératives qui se financent en tout ou en partie par des activités économiques. Ces entreprises génèrent plus de 11,7 milliards de dollars par année et créent plus de 67 000 emplois dans la métropole. Un modèle économique qui est en pleine croissance actuellement. « L’économie sociale suscite définitivement de plus en plus d’intérêt, et ce particulièrement auprès des jeunes adultes qui sortent des cégeps et des universités. Avec tous les changements et enjeux de société que l’on vit en ce moment, plusieurs entrepreneurs de la nouvelle génération trouvent dans l’économie sociale un moyen d’avoir un impact positif dans leur communauté, des entreprises qui génèrent des retombées au profit de la collectivité et non pour quelques investisseurs seulement », explique la directrice générale du CESIM.

Une autre nouveauté intéressante apparaît ces dernières années dans l’univers de l’économie sociale : la création de coopératives de professionnels dans des secteurs comme l’ingénierie, l’urbanisme, l’architecture, par exemple. « On fait visiblement face à une génération qui souhaite s’organiser autrement, et organiser aussi le travail autrement », remarque Anyle Côté. Du côté du privé, , le modèle de l’économie sociale suscite aussi plus d’intérêt qu’avant, parait-il. « On voit récemment plus d’ entrepreneurs privés qui nous approchent pour convertir leurs entreprises en OBNL ou en coopératives. Pour ces entrepreneurs, c’est un moyen d’assurer une pérennité pour le projet qu’ils ont créé, et d’avoir un impact plus grand et significatif dans leur communauté. On voit aussi que les grandes corporations et les institutions ont maintenant plus d’intérêt face à l’achat local, notamment auprès de l’économie sociale par exemple. Ils veulent faire une différence sur le territoire. Ça, c’est vraiment une tendance forte depuis quelques années », soutient Anyle Côté.

Le rôle du CESIM est donc de soutenir à la fois la création des entreprises d’économie sociale à Montréal, et d’appuyer le développement et la croissance de celles-ci. L’organisme a également comme mandat de promouvoir l’entrepreneuriat collectif, qui n’est pas un secteur d’activité, mais bien une « façon d’entreprendre ».

Pour participer aux Conversations montréalaises, vous devez auparavant vous inscrire auprès du CESIM d’ici vendredi le 15 mars en cliquant ici.

Les dates sont :

  • Nord : 19 mars
  • Est : 22 mars
  • Sud : 26 mars
  • Ouest : 28 mars

Le dossier spécial L’EST COMMUNAUTAIRE 2024 est produit en partie grâce à la contribution financière des partenaires suivants :