Selon les prévisions du ministère de l’Enseignement supérieur, le cégep Marie-Victorin devrait connaître une augmentation de près de 25 % de sa population étudiante à l’enseignement régulier d’ici 2029. Ainsi, on s’attend à accueillir à la fin de la présente décennie quelque 4 635 étudiants, alors qu’on en compte actuellement 3 750. Cette hausse serait le fruit d’une augmentation continue des résidents dans les arrondissements excentrés de l’est de l’île de Montréal, dont les élèves fréquentent déjà en nombre croissant les écoles du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île. Une tendance qui devrait se poursuivre encore dans les prochaines années croit le ministère, compte tenu que l’est de Montréal est considéré aujourd’hui comme un territoire en développement. Ces chiffres ne tiennent pas compte des étudiants à temps partiel, ni des 2 500 étudiants adultes qui, bon an mal an, sont inscrits en formation continue dans des programmes crédités ou non-crédités.

« C’est une excellente nouvelle pour le cégep, il n’y a pas de doute. Si on considère que ces prévisions font aussi abstraction de l’arrivée probable d’une station du REM de l’est  tout près du campus principal, imaginez l’impact supplémentaire que cela pourrait avoir sur le nombre de personnes qui fréquenteront l’institution. Il faut donc se préparer pour accueillir tous ces nouveaux étudiants et ces nouvelles étudiantes, et cela veut dire que nous devrons agrandir certains pavillons. Comme ce sont d’assez gros projets immobiliers, on parle  d’un investissement qui dépassera les 30 M $, nous en sommes actuellement à l’étape des évaluations et du financement », explique Sylvain Mandeville, directeur général du Cégep Marie-Victorin.

Ajoutons à tout cela qu’une grande école secondaire se construit actuellement à quelques pas du cégep, qui générera elle aussi dans les prochaines années certainement plusieurs inscriptions supplémentaires. « Quand ces jeunes verront jour après jour le magnifique environnement de Marie-Victorin, avec son campus pavillonnaire unique, ses espaces verts, ses installations sportives de grande qualité, je pense qu’une bonne partie de ces élèves voudront continuer leur parcours collégial au Cégep Marie-Victorin. Car on le sait, quand les jeunes visitent le cégep, lors de portes ouvertes par exemple, souvent ils tombent en amour avec le lieu, mais aussi avec l’accueil chaleureux et personnalisé qui nous caractérise depuis longtemps », ajoute l’ancien directeur des ressources humaines du cégep, devenu directeur général en 2013.

Un cégep qui se démarque

Il est vrai que le Cégep Marie-Victorin, l’un des trois ayant pignon sur rue dans l’est de Montréal, possède plusieurs particularités qui gagnent à être connues. Il est vrai aussi que l’environnement exceptionnel dont il bénéficie est un de ses principaux atouts. On ne s’attend pas de découvrir un lieu pareil aux abords de l’autoroute 25 et d’Henri-Bourassa, dans le nord-est de l’île. « C’est un site plutôt unique à Montréal, un peu comme un campus américain avec plusieurs pavillons, entourés d’espaces verts. C’est charmant et étonnant à la fois de retrouver cela en milieu urbain », affirme Nathalie Baumgartner, coordonnatrice des communications institutionnelles.

Mais bien sûr, le Cégep Marie-Victorin n’a pas qu’un environnement exceptionnel à offrir. Sylvain Mandeville parlera d’entrée de jeu en entrevue d’innovation, de créativité, de rigueur et de concertation « qui sont au cœur de toutes les réalisations qui sont faites au cégep. » Il insistera sur la grande qualité des programmes d’études qui font la renommée de l’institution, de mesures novatrices favorisant la réussite, l’accessibilité à l’enseignement supérieur, et sur l’impact du cégep dans le développement de l’est de Montréal. On parlera aussi du plan stratégique 2019-2024 de Marie-Victorin, dont les grands enjeux sont nombreux. « Notre premier objectif, c’est de conjuguer l’accessibilité à l’enseignement supérieur et à la réussite éducative. On  est un cégep accessible à tous et de grande qualité. On travaille aussi à adapter nos formations aux besoins de la société, au marché du travail et vers le cheminement universitaire. Intégrer le numérique dans nos pratiques, en cohérence avec les valeurs humanistes. Positionner le caractère distinctif de Marie-Victorin : notre environnement; la qualité de l’enseignement; l’accessibilité. Finalement, on vise à favoriser l’adhésion de notre communauté au développement durable, dans toutes ses facettes », expose Sylvain Mandeville.

Le soin apporté à l’aménagement des pavillons est une autre caractéristique qui mérite d’être soulignée. Depuis maintenant une dizaine d’années, la direction met beaucoup d’efforts à améliorer les milieux de vie des étudiants et du personnel. Cela se matérialise notamment en de magnifiques aires communes, distinctives d’un pavillon à l’autre, qui intègrent pour la plupart des éléments qui font référence aux programmes d’études offerts dans les différents bâtiments. Ces aménagements créatifs et réussis sont conçus par le personnel enseignant des différents programmes et parfois quelques étudiants, sous la supervision d’une designer d’intérieur chevronnée, Mme Louise Gélinas. Rappelons ici que le Cégep Marie-Victorin est l’un des neuf établissements du secteur public à offrir le programme de technique de design d’intérieur au Québec.

Plusieurs de ses locaux valent le coup d’œil (laboratoires, studios de télé et de musique, loges de théâtre, département de mode et design, nouveau lab informatique…), tout comme certaines infrastructures majeures de l’établissement telles la fameuse et spectaculaire cafétéria entièrement rénovée, la bibliothèque aussi remise à neuf, la piscine, et autres. Soulignons également que le pavillon Dujarié, consacré à la formation continue, vient tout juste de subir une cure de rajeunissement. Les nouveaux locaux seront d’ailleurs officiellement inaugurés le 23 novembre. « Ces aménagements ne sont pas juste beaux, ils sont pertinents parce qu’ils répondent aux besoins de notre communauté. On cherche à plonger les étudiants dans des univers le plus près possible de la réalité du travail, ce qui demande souvent de l’équipement spécialisé ou de pointe, et des aménagements particuliers. C’est vraiment une signature du Cégep Marie-Victorin », soutient Sylvain Mandeville, qui est de l’aveu de ses collègues le principal instigateur de ces impressionnants projets d’amélioration du milieu de vie au Cégep Marie-Victorin, un milieu stimulant.

Le Cégep Marie-Victorin, comme tous les autres du réseau collégial, offre des programmes qui lui sont propres sur un large territoire, attirant du même souffle des étudiants d’un peu partout au Québec. Ainsi, à part les programmes réguliers d’études offerts dans tous les cégeps, Marie-Victorin est par exemple le seul au Québec à proposer les techniques en Design de mode, Commercialisation de la mode et du module de Production de la mode. À noter que le cégep offre le programme Design de mode depuis déjà 46 ans, et Commercialisation de la mode depuis un quart de siècle.

Plusieurs programmes associés aux arts jouissent également d’une excellente réputation à Marie-Victorin, particulièrement bien équipé avec de nombreux studios et espaces adaptés de calibre professionnel. On parle ici notamment de Design d’intérieur, Graphisme, Musique en préuniverstaire et techniques, Arts visuels, Arts, Lettres et communication (média, théâtre, cinéma, littérature, langues), etc. Les techniques humaines se démarquent tout autant, particulièrement pour les programmes d’Éducation spécialisée, d’Éducation à l’enfance et Travail social.  Finalement, le Cégep Marie-Victorin fait particulièrement bonne figure dans le réseau collégial en Sciences de la nature (programme offert au tout début de l’institution il y a 50 ans), en Techniques de physiothérapie (clinique de physio à même le département), en Sciences humaines et pour son programme Histoire et civilisation. « J’ajouterais à cette liste notre nouveau programme Techniques de l’informatique axé sur l’Internet des objets connectés, qui vient d’accueillir sa première cohorte à l’automne 2022 composée de 120 étudiants. Un très beau succès qui affiche déjà complet,», avance Nathalie Baumgartner, coordonnatrice des communications institutionnelles.

On ne peut par ailleurs passer sous silence que dans l’est de Montréal, c’est le Bureau de la reconnaissance des acquis et des compétences du Cégep Marie-Victorin (RAC) qui est le chef de file au niveau collégial. Il offre la plus grande diversité de programmes et un accompagnement individualisé offert par une équipe d’une vingtaine de professionnels spécialisés. Pour compléter les évaluations, l’institution compte également sur une centaine de spécialistes expérimentés et actifs dans les divers programmes offerts. « Nous sommes vraiment le chef de file dans ce domaine, un des deux seuls centres d’expertise au Québec qui peuvent appuyer professionnellement les autres cégeps du réseau quant aux programmes de RAC. Par ailleurs, en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, la reconnaissance des acquis est une solution et un outil très pertinent pour aider à la fois les employés à améliorer leurs qualifications, et les employeurs à reconnaître l’expertise du personnel vers des postes plus difficiles à combler. Et pour des secteurs comme l’est de Montréal, qui accueille beaucoup de personnes immigrantes, c’est encore plus stratégique », affirme Sylvain Mandeville.

Le Centre collégial de transfert des technologies de l’habillement, Vestechpro, de même que la Chaire UNESCO de recherche appliquée pour l’éducation en prison, sont aussi deux constituantes de l’établissement qui permettent d’offrir une expertise de pointe dans chacun de leur domaine respectif. Une grande fierté pour le Cégep Marie-Victorin, clame la direction.

Ancré dans l’est de Montréal

Le Cégep Marie-Victorin joue un rôle important dans sa communauté à divers niveaux. On retrouve par exemple de nombreux finissants qui obtiennent des stages dans différents domaines, particulièrement en techniques humaines, qui aident du coup plusieurs organismes. Les plateaux sportifs sont disponibles régulièrement pour les résidents des alentours. La salle Désilets offre quant à elle la plus importante programmation culturelle professionnelle dans l’est de Montréal. Il y a une clinique école de physiothérapie sur le site, un CPE. De nombreux événements et animations sont aussi organisés chaque saison, alors que l’institution participe sur une base régulière aux activités de plusieurs organismes de la région comme les tables de quartier, les chambres de commerces, etc.

L’institution s’est par ailleurs faite l’un des défenseurs du projet de REM de l’est ces derniers mois, qui prévoit toujours selon l’ARTM une station aux abords du Cégep Marie-Victorin. Un véritable progrès qui viendrait une fois pour toute désenclaver complètement l’établissement en le reliant directement et rapidement aux lignes de métro. Il y a par ailleurs une navette express qui relie le cégep au métro Radisson. Elle s’avère très utile, mais c’est beaucoup trop peu pour desservir l’ensemble de la communauté du Cégep Marie-Victorin qui provient de partout dans l’est, mais aussi des territoires voisins que sont Laval et Lanaudière. L’arrivée d’un tel projet de transport structurant, pour nous, c’est une nécessité. Il faut concrétiser ce projet, ça devient urgent et important pour le développement de l’est de Montréal », soutient le directeur général.

Pour continuer sur une note de grand projet, le Cégep Marie-Victorin serait également très impliqué dans le développement d’éventuelles zones d’innovation dans l’est de Montréal, particulièrement concernant celle reliée à un pôle « santé ». Des annonces importantes dans les prochains mois seraient imminentes soutient Sylvain Mandeville, qui nous invite à suivre le dossier « car ce sera très intéressant, pas seulement pour Marie-Victorin, mais pour tout l’est de Montréal. » Avis aux intéressé.es!

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