L’équipe gagnante de la Bourse Desjardins – Projet s’étant démarqué : Make it HAPN ! (Parmeet Kaur Gahunia, Adem Boughelit, Nana Touré, Hiba M’kika). Photo courtoisie CÉSIM.

Campus* 48 : plonger les cégépiens dans l’univers entrepreneurial

Ils étaient plus d’une cinquantaine d’étudiants provenant de 11 institutions collégiales publiques et privées à prendre part à la 2e édition de Campus* 48 le week-end dernier, et à se disputer ainsi les six bourses en jeu. Ce programme entrepreneurial immersif et hors de l’ordinaire était organisé par le Conseil d’économie sociale de l’Île de Montréal (CÉSIM), PME MTL Centre-Ville et PME MTL Centre-Est.

L’objectif de ce programme, présenté cette année à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM, est de faire découvrir aux étudiants de toutes disciplines la culture entrepreneuriale par l’expérimentation, mais aussi les modèles d’entreprenariat possibles, dont celui de l’économie sociale. Car entreprendre c’est bien, mais lorsqu’on y ajoute un impact ou une valorisation sociale, ça devient encore plus intéressant. « Campus* 48 c’est avant tout pour initier les jeunes à l’entrepreneuriat, mais si on peut les sensibiliser à l’impact social d’un projet, ou sur le rôle que peut jouer une entreprise dans son milieu, ça amène une autre dimension, et qui sait, peut-être que ça aide à forger des entrepreneurs plus engagés », estime Anyle Côté, directrice générale du CÉSIM.

Quelques participants de Campus*48 en pleine séance de travail. (Courtoisie CÉSIM).

De Collégial en affaires à Campus* 48

Pendant plusieurs années, ce concours entrepreneurial se déroulait sous l’appellation Collégial en affaires et durait le temps d’une session, puisque de nombreux étudiants étaient inscrits d’office par des professeurs qui rendaient cette formation obligatoire (souvent des cours en administration). Ces participants, qui travaillaient pendant plusieurs semaines sur leur projet et profitaient d’un encadrement particulier, partaient donc avec une longueur d’avance sur d’autres cégépiens qui ne mettaient pas autant de temps à développer leur concept, puisqu’ils participaient sur une base volontaire.

Anyle Côté, directrice générale du CÉSIM. (Courtoisie)

« Nous avons voulu revoir la formule pour offrir une expérience plus intensive et plus accessible aux étudiants et étudiantes de toutes les disciplines. Dorénavant, les équipes se forment sur place et le projet se déroule sur une période de 48 heures. Ce qu’on constate, c’est plus d’engagement de leur part, des équipes plus diversifiées et une cohésion plus forte dans le programme, On a maintenant des étudiants dans les domaines du travail social, de la communication, des sciences de la santé et plus de cégeps participants, dont le Collège de Rosemont et le Collège de Maisonneuve », explique Anyle Côté.

De là est donc né l’événement Campus* 48, dont les inscriptions sont maintenant volontaires pour les étudiants de tous les cégeps montréalais. Si les participants connaissent d’avance les thèmes dont ils pourront s’inspirer pour la création de leur entreprise, les équipes de travail elles ne sont dorénavant formées qu’au tout début du week-end de formation et sont composées d’étudiants de différentes institutions. Ainsi, tous les participants partent sur un même pied d’égalité. « C’est par contre un 48 heures intense. Les étudiants arrivent à 8h le samedi matin et ça se termine par la remise des bourses le dimanche à 17h. Ça travaille pas mal fort…», affirme la directrice générale du CÉSIM, dont l’organisation œuvre à promouvoir le modèle de l’économie sociale notamment dans les cégeps et les universités. Soulignons que les participants ont à développer leur projet d’affaires pendant ce week-end, mais doivent aussi pendant ces 48 heures suivre des formations, participer à des ateliers, alors qu’ils bénéficient en temps réel d’un coaching continu offerts par différents intervenants spécialisés. C’est aussi l’occasion de s’inspirer et d’avoir des échanges enrichissants avec des entrepreneurs montréalais et des acteurs de l’écosystème. Un horaire bien chargé quoi.

« Cette année particulièrement, la cohorte était vraiment belle à voir aller. Les jeunes étaient extrêmement motivés, intéressés, articulés, engagés, c’était hyper stimulant d’assister à ça. Pour certains, c’est l’occasion de réaliser que c’est à leur portée et qu’il y a toute sortes de possibilités et de modèles pour entreprendre. Dans le contexte actuel, c’était encore plus émouvant de réaliser que la relève est bien là, remplie d’idées et d’innovations », termine Anyle Côté.

Les lauréats 2025

Bourse Desjardins — CAMPUS*48 pour le projet qui s’est démarqué : Make it HAPN ! — Parmeet Kaur Gahunia, Adem Boughelit, Nana Touré, Hiba M’kika.

Bourse Desjardins — Meilleur Pitch : Ateliers Azimuth — Massimo Valles-Valiante, Yukiko Ly, Ekaterina Etingin, Damia Bouchebaba, Laurence Gaudreau.

Bourse Desjardins — Leadership : Paire à Paire — Olivier Cesar, Sarah Fares, Yousra Boudjit, Isaac Boutayeb.

Bourse Desjardins — Innovation : Opti Solutions — Anael Dumont, Léa Boulianne, Delphine Masson, Emilya De Marinis.

Bourse CÉRSÉ — Projet d’Impact : La Barrack — Elliot Côté Ouellet, Vincent Beauvilliers, Vladislav Poddubnii, Felixe Morand-Nault, Arthur Milot-Fortin, Carolanne Dufresne, Yohan Pascal Fokana Demanou Dongmo.

Bourse PROMIS — Coup de coeur du public :  Ateliers Azimuth — Massimo Valles-Valiante, Yukiko Ly, Ekaterina Etingin, Damia Bouchebaba, Laurence Gaudreau.

Les thématiques au programme étaient : santé mentale et mieux-être; habitation et accès à des milieux de vie abordables; culture, identité et inclusion; éducation équitable et transformation des apprentissages.


Le dossier EST EN DÉVELOPPEMENT 2025 est produit en partie grâce à la contribution financière des partenaires suivants :