
LE SECTEUR BIOALIMENTAIRE DANS l’EST : UN DOMAINE QUI SE DISTINGUE
L’est de Montréal se positionne comme un acteur clé du secteur bioalimentaire au Québec. Avec une forte concentration d’entreprises dans ce domaine, il constitue un véritable moteur économique dans la région métropolitaine.
Avec 53 entreprises réparties à l’est de la rue Papineau, selon le répertoire de l’agence de développement économique Montréal International, le territoire accueille des joueurs internationaux majeurs tels que Coca-Cola, Bimbo Breads et Del Monte, ainsi que d’importantes marques canadiennes et québécoises comme McCain, Saputo et les Aliments Rustica.
Un poids économique majeur
Le secteur bioalimentaire joue un rôle crucial dans l’économie de Montréal et du Québec. Selon le « Profil régional de l’industrie bioalimentaire au Québec—Estimations pour l’année 2023 » du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la transformation alimentaire à Montréal représentait 11,1 milliards de dollars en livraisons manufacturières, avec 769 établissements employant plus de 135 000 personnes, soit 12 % des postes de la région et 5 % du PIB montréalais (6,8 milliards de dollars).
De plus, d’après un rapport publié en 2024 par Montréal international sur la transformation et la technologie alimentaires, au niveau provincial, le secteur de la transformation représente 9,3 milliards de dollars du PIB, génère 8,7 milliards en exportations et emploie plus de 74 000 personnes au sein de 3 000 entreprises. Montréal, premier pôle de transformation alimentaire du Québec, concentre à elle seule plus de 48 000 postes et 1 800 entreprises.
Incertitudes
Selon le MAPAQ, la valeur des exportations bioalimentaires internationales du Québec a progressé de 7 % en 2024. De même, la restauration commerciale (+4 %), les recettes monétaires agricoles (+3 %) et les ventes des magasins d’alimentation (+2 %) devraient connaître une croissance. Toutefois, la valeur des livraisons du secteur de la transformation alimentaire ainsi que le PIB réel bioalimentaire devraient demeurer stables, tandis que l’emploi dans l’industrie vivra un léger repli (-0,6 %).
En outre, l’incertitude plane sur l’évolution des relations commerciales avec les États-Unis. Dans son rapport « Le bioalimentaire économique – Aperçu 2024-2025 », le MAPAQ note que la menace d’un tarif de 25 % sur les importations de produits canadiens par l’administration Trump pourrait entraîner des répercussions majeures sur ce secteur de l’économie québécoise, sachant que deux tiers des exportations bioalimentaires de la province sont destinés au marché américain.