
Le Marché public de PAT (Courtoisie)
26 juin 2024BIENTÔT UN MARCHÉ PUBLIC DANS L’EST DE ROSEMONT?
Un nouveau marché public pourrait voir le jour dans l’est de Rosemont–La Petite-Patrie (RPP). L’arrondissement examine par l’entremise d’un sondage la possibilité d’ouvrir une telle destination afin d’augmenter la desserte alimentaire dans ce secteur.
Depuis plusieurs années, l’idée de créer un marché saisonnier à l’est du boulevard Pie-IX était dans les cartons de l’équipe à la direction de RPP. « Lors de la campagne électorale, en 2021, c’est un projet dont on avait discuté avec les citoyennes et citoyens. Vous savez ce que c’est, un mandat politique, il y a eu plusieurs projets depuis le début du mandat », explique Jocelyn Pauzé, conseiller de la Ville à RPP.

Jocelyn Pauzé, conseiller de la Ville dans l’arrondissement de RPP (Courtoisie)
Selon ce dernier, les consommateurs sont de plus en plus à la recherche d’alternatives pour avoir accès à des produits frais et de proximité, et malgré le fait qu’une certaine offre alimentaire existe dans le secteur, elle pourrait être accrue, selon l’élu. « On sait, lorsqu’on regarde le portrait économique de l’arrondissement, que le secteur situé à l’ouest de Pie-IX, notamment sur la rue Beaubien, connaît un dynamisme qui est assez intéressant. Il y a plusieurs initiatives de commerces qui valorisent l’approvisionnement en produits bioalimentaires québécois et qui sont implantés sur cet axe depuis quelques années; tandis que le secteur à l’est de Pie-IX reste un peu plus sur sa faim », illustre le conseiller.
En 2012, une entreprise d’économie sociale, épaulée par la Corporation de développement communautaire de Rosemont, ouvrait un marché à l’angle de la rue Beaubien Est et de la 28e avenue. Toutefois, l’aventure du Petit Marché de l’Est aura été de courte durée, car celui-ci a fermé ses portes en 2017, laissant un vide dans l’offre alimentaire du quartier. Selon une étude de la Direction de la santé publique de Montréal rapportée dans le Journal de Rosemont–La Petite-Patrie, les fruits et légumes ne sont pas disponibles dans un rayon de 500 m et le secteur est considéré comme un désert alimentaire.
Puisque la démarche n’en est qu’à ses débuts, M. Pauzé affirme que le projet n’a pour l’instant pas d’échéancier. Il faut tout d’abord déterminer s’il y a un intérêt de la part de la population pour une telle initiative. Ainsi, avec le sondage lancé par l’arrondissement le 18 juin dernier, on souhaite mieux cerner les habitudes de consommation des citoyens, mais aussi leurs besoins éventuels pour une nouvelle offre alimentaire. Au moment de mettre cet article en ligne, plus de 1000 répondants avaient rempli le questionnaire.
« On étudie les éventuelles habitudes de fréquentation. Quand est-ce que les gens iraient à un tel marché? Seulement les week-ends ou plusieurs fois par semaine? Donc, on essaie de couvrir l’ensemble des différentes dimensions pour dresser le meilleur portrait », affirme M. Pauzé.
Quant au lieu précis où s’installerait ce marché saisonnier, il aussi reste à déterminer. « Le territoire visé, entre Pie-IX, Lacordaire, Bélanger et Sherbrooke, est très vaste. Mais avant de trouver un lieu, on veut d’abord voir s’il y a un intérêt. »
Le concept de marché saisonnier a fait ses preuves dans d’autres quartiers de l’est de la métropole. Par exemple, à Rivière-des-Prairies et à Pointe-aux-Trembles (PAT), des kiosques maraîchers et de l’animation culturelle sont offerts les fins de semaine durant la période estivale, respectivement au parc Armand-Bombardier et à la place du Village de PAT.