UN FUTUR BÂTIMENT À CARBONE ZÉRO AU TECHNOPÔLE ANGUS
Dans l’objectif de continuer d’innover en termes de développement durable, la Société de développement Angus (SDA) s’apprête à construire un bâtiment à carbone zéro, une première pour le site.
Situé à l’intersection des rues Molson et William-Tremblay, le futur immeuble sera au coeur de l’écoquartier Angus. Pour répondre à la demande croissante d’espaces de bureaux, l’immeuble sera composé de 4 étages, avec des superficies variant entre 14 423 à 21 463 pi ca. Chaque palier bénéficiera d’une terrasse végétalisée, adjacente aux espaces de bureaux.
Dans la continuité de l’ADN du Technopôle Angus, spécialisé dans la construction de bâtiments écologiques depuis 25 ans, cette nouvelle construction permettra à la SDA de franchir une nouvelle étape : « Si on continue à faire du développement sans prendre soin de s’assurer de minimiser au maximum nos émissions de carbone, l’humanité finira par s’effacer », insiste Charles Larouche, vice-président directeur de la SDA.
Pour le moment, l’équipe en est à la première phase de réflexion, celle des plans préliminaires, afin de déterminer le prix et les coûts de location : « On recherche un nombre suffisant de locataires afin de démarrer la construction. Une fois lancés, les travaux devraient durer deux ans », confie Charles Larouche. L’équipe s’est fixée un échéancier de trois ans pour livrer le bâtiment, qui devrait ainsi voir le jour au plus tard en 2027.
Le futur immeuble devrait être situé au 4151, rue Molson. Baptisé « bloc 3 », il doit son nom à sa position géographique. Dans le plan de développement, l’îlot central est divisé en 8 blocs : « Les blocs 1, 2, 4 et 6 sont déjà construits. Les travaux du bloc 8 devraient démarrer sous peu. Et on travaille sur le bloc 7, un bâtiment résidentiel locatif abordable », énonce le vice-président directeur de la SDA.
Carbone zéro dans la construction et l’opération
Pour construire un bâtiment à carbone zéro, il y a deux façons de faire.
La première consiste à choisir des matériaux dont la production ne crée pas tellement de relâche de carbone dans l’atmosphère et à offrir des compensations pour les résidus de carbone qui en découlent. C’est ainsi qu’un bâtiment générera peu d’émissions de carbone et obtiendra la certification BCZ Design. Lors de la conception, afin d’émettre le moins de carbone possible, le Technopôle Angus a opté pour une structure en bois massif; le béton aurait demandé une production de ciment qui génère des gaz à effet de serre (GES).
La seconde procédure, qui permettra d’obtenir la certification BCZ Performance, est d’avoir un bâtiment qui ne produit pas, ou le moins possible, d’émissions de carbone en s’abstenant d’utiliser du gaz naturel pour le chauffage notamment : « On utilisera l’électricité pour le chauffage et la climatisation », souligne Charles Larouche. Un bâtiment doit être 100 % électrique pour ne pas émettre de GES. Une fois construit, le bâtiment sera raccordé à la boucle énergétique générale de l’îlot central du Technopôle Angus : « On minimisera ainsi au maximum l’utilisation d’énergie. On sera dans de l’énergie recyclée en créant de la synergie avec les autres bâtiments du site », explique le vice-président directeur de la SDA.
Donc, dans l’objectif de combiner les certifications BCZ Design et BCZ Performance, le bloc 3 sera un lieu très écoénergétique dans lequel les émissions de GES provenant des matériaux et de l’exploitation du bâtiment seront réduites au minimum.
L’équipe de la SDA a également pris en compte dans sa réflexion les résidents des bâtiments résidentiels qui sont en face du bloc 3 : « L’idée des terrasses permet de leur laisser leur magnifique vue vers le Mont-Royal et le centre-ville », confie Charles Larouche.
Vers l’écologie et l’emploi
Construire un bâtiment à carbone zéro coûte plus cher que de bâtir un bâtiment classique : « Notre but est d’élaborer un bâtiment de prestige », insiste le vice-président directeur de la SDA. Pour cette dernière, le futur locataire idéal est celui « qui aura les moyens de s’y loger et qui possèdera une conscience environnementale », indique Charles Larouche.
Le futur bâtiment s’inscrit également dans la mission originale de la SDA, soit la création d’emploi : « Le bloc 3 générera de l’activité économique sur le site en employant des salariés, en alimentant nos commerces… », rappelle-t-il.
Le site du Technopôle Angus rassemble actuellement plus de 3 000 emplois. Depuis sa création, il y a 25 ans, ce territoire a su se développer pour devenir aujourd’hui non seulement un milieu de travail, mais aussi de vie.