Plan en 3D du secteur Assomption-Sud tiré du site internet de l’OCPM.

ASSOMPTION SUD–LONGUE-POINTE : 500 000 $ POUR DES INITIATIVES CITOYENNES

Favoriser la cohabitation entre les résidents et les entreprises du secteur de l’Assomption Sud–Longue-Pointe (ASPL) est un travail de longue haleine. Après avoir présenté une série de mesures pour encadrer le développement du secteur, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ajoute une enveloppe de financement pour encourager des idées locales qui amélioreront la qualité de vie des résidents.

Le Fonds d’initiatives locales (FIL) est un programme pour les citoyens et les organismes des secteurs Guybourg et Haig-Beauclerk qui souhaitent mettre de l’avant des projets à impact social, environnemental et économique qui contribueront au développement local au cours des trois prochaines années. L’initiative est accompagnée d’une enveloppe de 500 000 $ à laquelle participent l’arrondissement, la Ville de Montréal, la Société des alcools du Québec (SAQ) et le Port de Montréal.

Les quartiers de Guybourg et Haig-Beauclerk sont enclavés par les activités du Port de Montréal au sud, la Base militaire de Longue-Pointe, le Parc industriel Louis-Hippolyte-La Fontaine et le chemin de fer du CN. On dénombre 3 550 résidents dans ces deux secteurs résidentiels.

« C’était important pour nous de viser ces secteurs résidentiels dans l’Écoparc industriel de la Grande-Prairie, parce qu’ils ont vraiment besoin qu’on leur donne un peu d’amour. Contrairement aux autres quartiers en périphérie des secteurs industriels, comme Viauville, qui sont déjà le lieu d’initiatives portées par les citoyens et l’arrondissement, il y en avait peu dans Guybourg et Haig-Beauclerk », souligne la conseillère de ville, Alia Hassan-Cournol.

Cette dernière, qui est responsable du district Maisonneuve–Longue-Pointe, est à l’origine du programme pour lequel on espère la participation d’autres grandes entreprises du secteur. « On veut que l’engagement de la SAQ et du Port de Montréal ait un effet d’entraînement pour attirer les autres acteurs du milieu », insiste-t-elle.

Sans vouloir se cantonner à certains types de projets, la conseillère entrevoit que les initiatives pourraient prendre plusieurs formes, comme la plantation de mini-forêts, la mise en place d’ateliers de création ou encore la construction de toits verts sur certains édifices. Quoi qu’il en soit, les idées pourront être déposées à partir du 27 février et devront être orientées vers 3 grands axes : la transition écologique, l’économie circulaire et solidaire et l’offre socioculturelle. Mme Hassan-Cournol s’attend à ce que les premiers projets du FIL soient financés d’ici l’automne.

C’est PME MTL Centre-Est qui sera responsable d’administrer le Fonds d’initiatives locales. Selon le directeur général de l’organisme, Jean François Lalonde, d’ici l’octroi des premières bourses, on encouragera la phase d’idéation auprès des citoyens et des organisations. «Notre souhait est de provoquer des rencontres entre les gens qui vivent ces quartiers et ceux qui y travaillent afin de créer une dynamique collective et partenariale encore plus forte. » affirme M. Lalonde. Des ateliers de cocréation seront certainement établis pour aider les résidents à mettre sur pied leurs initiatives. On s’attend ensuite à un premier dépôt des projets en juin. Au niveau des sommes, plusieurs variables seront à considérer comme la valeur ajoutée et l’envergure du projet ainsi que le nombre d’initiatvies reçues.

Un des collaborateurs du FIL, le Port de Montréal, versera un montant de 10 000 $ par année sur trois ans dans le cadre du programme. « Autant que pour nos grands projets de décarbonation, c’est important pour nous d’encourager les initiatives locales, au niveau environnemental et social », indique Martin Imbleau, PDG de l’Administration portuaire de Montréal.