Le vieux moulin de Pointe-aux-Trembles (Alexandre Gagné/EMM)

À la défense du Québec malgré une année 2024 chaotique au fédéral

L’année 2024 a été marquée par les turbulences et le climat chaotique de la dernière session parlementaire qui ont culminé par la démission surprise de la ministre des Finances du gouvernement libéral. Ironiquement, ce sont les bonbons électoralistes de Justin Trudeau qui auront provoqué cette démission, faisant suite au départ de huit autres ministres et à la mutinerie de dizaines de députés libéraux. Le congé temporaire de TPS profitera surtout aux plus riches, en plus de constituer un fardeau administratif coûteux, comme en ont témoigné plusieurs petits commerçants de l’est de Montréal.

Alors que le gouvernement libéral s’effrite de toutes parts, le Bloc Québécois est demeuré solide et a continué à mettre de l’avant et à faire progresser les priorités des Québécois. Nous avons tenté d’obtenir l’adoption finale de nos deux projets de loi qui avaient reçu un appui unanime, soit l’augmentation de la pension aux 65-74 ans et la protection de la gestion de l’offre pour les agriculteurs.

Deux fois plutôt qu’une, les libéraux ont abandonné les aînés, d’abord en refusant la hausse de la pension aux 65-74 ans et en les oubliant pour le chèque de 250 $. Ça ne ressemble pas aux Québécois qui ont les plus âgés à cœur et qui sont tous d’accord pour soutenir ceux et celles qui ont bâti la société d’aujourd’hui.

Le changement de cap du gouvernement fédéral en matière de seuils d’immigration illustre la capacité des forces bloquistes à imposer les vues du Québec sur des enjeux déterminants. Après plus de 105 questions et trois journées d’opposition sur le thème de l’immigration, les libéraux ont fini par se rendre à notre constat qui était clair et était dressé depuis longtemps : les limites de la capacité d’accueil du Québec sont dépassées. La question de la répartition des demandeurs d’asile dont le Québec reçoit une part démesurée reste entière. Le Québec est généreux et accueillant. Ce qu’on souhaite, et nous l’avons toujours répété, c’est que les nouveaux arrivants puissent être reçus dans la dignité pour s’intégrer pleinement chez nous, avec nous.

L’idéologie centralisatrice des libéraux et des partis pancanadiens nuit constamment au Québec et à l’est de Montréal. Alors que la crise du logement nous frappe de plein fouet, l’entêtement à imposer leurs conditions pour nous transférer l’argent de nos impôts fédéraux cause des délais inacceptables. Qu’on pense aux délais pour obtenir le financement fédéral des projets d’hébergement destinés aux personnes en situation d’itinérance à Montréal, ou encore aux centaines de millions destinés aux projets de logements sociaux bloqués à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) pendant des années parce qu’Ottawa cherche toujours à accaparer des champs de compétences qui ne sont pas les siens. Le NPD et les conservateurs font preuve du même mépris pour les compétences du Québec.

Il faut souligner les efforts du milieu communautaire et des entreprises d’économie sociale dans l’est, tel que la Corporation Mainbourg qui a acquis 720 logements abordables avec l’appui de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec, et qui vise à faire passer le nombre de ses logements de 1200 à 4500 unités sur un horizon de 10 ans. Dans La Pointe-de-l’Île, le projet de redéveloppement de la Place Versailles comprend 5202 unités d’habitation, mais son acceptabilité sociale n’est pas acquise.

Malgré toutes les mesures constructives proposées par le Bloc Québécois, la gestion déficiente des libéraux nous aura coûté très cher. Dans le secteur de la santé, non seulement Ottawa multiplie-t-il les ingérences dans les compétences du Québec sans droit de compensation pour les dédoublements de services, mais il refuse de nous transférer notre argent de façon équitable. Au départ, la contribution fédérale était fixée à 50 % des dépenses en santé. Les nouveaux transferts obtenus du fédéral sont nettement insuffisants. Même avec les nouveaux transferts obtenus, la proportion du financement fédéral s’élève à environ 21,9 % des dépenses de santé en 2024-2025. Ce désengagement a fait que notre système de santé est continuellement au bord de la rupture.

Le sous-financement fédéral chronique en santé a une multitude d’impacts qui se font sentir particulièrement dans l’est de Montréal. Le chantier de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est reporté en 2025. Alors qu’on parle de coupes dans les services d’aide à domicile pour les aînés, la directrice générale de l’OBNL qui offre ces services considère qu’il faudrait carrément doubler sa présence dans l’est. Dans ma circonscription de La Pointe-de-l’Île, la fermeture du groupe de médecine de famille (GMF) dans Pointe-aux-Trembles force 6400 personnes à se déplacer dans Hochelaga ou Anjou, alors qu’elles sont parfois à mobilité réduite. Félicitations à la CDC de la Pointe qui explore la possibilité de créer une clinique sous forme de coopérative à PAT.

En outre, l’est de Montréal a amorcé une relance majeure au plan économique, social et environnemental. Que ce soit pour la décontamination des sols et la construction des infrastructures attenantes, le transport collectif ou encore la revitalisation du Vieux Pointe-aux-Trembles, le développement de l’est de Montréal a besoin d’investissements majeurs, et ne peut se passer du financement issu de nos impôts fédéraux.

Plus que jamais, particulièrement dans le contexte de l’élection probable d’un parti hostile à nos priorités, nous devons faire bloc pour le Québec. Ensemble, nous allons porter le changement le plus prometteur, la seule voie de notre avenir en tant que peuple : faire du Québec un pays libre, vert, prospère, ouvert sur le monde, à la mesure de nos aspirations!

J’en profite pour vous souhaiter une bonne année 2025!


Cette chronique est un espace publicitaire payé par le député de La Pointe-de-l’Île, Mario Beaulieu, et les propos qui s’y retrouvent n’engagent que son auteur.