350e DE PAT : TROIS GÉNÉRATIONS DE POINTELIERS EN AMOUR AVEC LEUR QUARTIER
Dans le cadre des festivités du 350e, l’équipe d’EST MÉDIA Montréal est partie à la recherche d’une famille de plusieurs générations vivant à Pointe-aux-Trembles (PAT) afin d’illustrer comment ce quartier continue de faire le bonheur de ses résidents année après année. Nous sommes finalement tombés sur la sympathique famille Dalpé. Au fil des souvenirs partagés entre Paul, son fils Simon et son petit-fils Rémi se dessine une mosaïque de moments précieux vécus dans leur bien-aimé PAT, où ils habitent toujours.
Né en 1951, Paul Dalpé a grandi dans la maison bâtie par son grand-père. Il se souvient d’une enfance particulièrement tranquille : « Il n’y avait pas grand-chose d’organisé pour nous. Je passais beaucoup de temps au Sanctuaire de la Réparation au Sacré-Cœur. Les frères Capucins étaient très proches de la communauté à cette époque », se remémore-t-il.
Le septuagénaire n’a jamais quitté son quartier. Il a travaillé dans plusieurs établissements du secteur, dont une « boîte à chansons », une salle de spectacle modeste à l’ambiance intime. À l’époque, des particuliers louaient les services de chansonniers et le public pouvait venir assister au concert directement dans leur salon. « J’y ai vu plusieurs artistes, entre autres Jean-Pierre Ferland », se souvient-il.
À l’instar de son père, Simon Dalpé a toujours vécu à PAT depuis sa naissance en 1977. « Je ne voulais pas déménager à l’extérieur de l’île. Ce quartier restait encore le moins cher et le plus beau. On a des secteurs avec de belles maisons et le grand parc-nature de la Pointe-aux-Prairies où je cours deux fois par semaine. Ici, on est sur l’île, sans être tout à fait en ville », fait-il remarquer.
Son fils, Rémi Dalpé, qui habite toujours avec lui, se plaît également dans son quartier : « C’est le fun que ce soit toujours tranquille. Avec mes amis, on peut marcher sans destination précise. On a tellement de place ici », confie le jeune, âgé de 20 ans.
Héritage scolaire
Le lien qui unit les trois générations Dalpé à PAT se manifeste notamment à travers une scolarité commune. Paul, Simon et Rémi Dalpé ont tous fréquenté l’École secondaire de Pointe-aux-Trembles (ESPAT), accumulant chacun des souvenirs précieux entre ses murs.
Comme son père, Simon Dalpé a côtoyé une personnalité importante du quartier, André Aubé. Ce dernier était directeur de l’ESPAT au moment où le patriarche de la famille y poursuivait ses études. Il occupait le poste de professeur de géographie à l’époque où Simon Dalpé l’a connu. « C’était un grand bonhomme. Je me souviens que mon père lui avait parlé à la réunion des parents d’élèves. J’aurais aimé qu’il enseigne également à mon fils », confie-t-il. L’ancien enseignant, décédé en 2022, a laissé un souvenir impérissable à l’ESPAT.
En guise d’hommage, l’école a donné son nom au café de l’établissement, un lieu de rencontre fréquenté par les élèves, mais aussi par d’anciens étudiants. Simon Dalpé a lui-même souvent visité ce café animé : « Il est toujours rempli ! », précise le jeune homme.
Une famille d’artistes
Le talent artistique semble être une affaire de famille chez les Dalpé. L’aîné se souvient avoir participé à un concours de dessin à l’âge de 14 ans. « J’y avais participé avec un ami. Le concours était dans le parc De la Rousselière et… on a terminé premier! », raconte avec fierté Paul Dalpé.
Rémi Dalpé a hérité de la passion et du coup de crayon de son grand-père. Pendant son séjour chez les scouts, il a lui aussi remporté un concours de dessin organisé à l’occasion du centenaire du camp des Louveteaux. « Nous étions 500 personnes qui participaient, car c’était lors d’un Jamboree, un rassemblement de scouts à l’échelle régional, national ou international ». Le dessin qui lui a valu la victoire a été brodé sur un badge offert aux participants.
Bien qu’il ait encore plusieurs années devant lui pour se décider, Rémi Dalpé entrevoit déjà la possibilité de poursuivre sa vie à PAT. « Je pense que je pourrai vivre ici, j’aimerais continuer à profiter de cette ambiance et de cette vie de quartier », conclut le jeune Pointelier.